Comédienne

Isabelle Loubère

Comédienne de grand chemin, est inspirée par la lande où elle vit.

A sabres plus exactement, patrie de Bernard Manciet dont elle est une lectrice fidèle. C’est en élaborant une thèse sur cet auteur et en le suivant pas à pas qu’elle a croisé la cie Lubat où elle a fait ses premières armes en lecture. Parce qu’un jour Bernard Lubat lui a accordé sa confiance et la scène elle a pû évoluer sur le dire de l’occitan , langue musicale et rude à la fois. Aspirée par cet élan elle a continué à rendre hommage en créant en 2005, la Cie du parler noir pour laquelle elle intervient en tant que conteuse , crée des spectacles bilingue autour du patrimoine et de la mémoire, tout en continuant son travail d’improvisatrice.

Elle travaille aujourd’hui avec des acteurs  du territoire (Bernard Combi, Michel Macias, Bernard Lubat, Jakes Aymonino, Jacques Edouard, Marie Anne Mazeau, Fabrice Vieira) et des cies voisines, Cie lubat, Cie Uz et Coutumes (Dalila Boitaud),la Cie Tiberghien -où elle fit ses premiers pas théâtraux -, Lo nau  (Joan Francès Tisner) et le collectif Çaî ( Romain et Thomas Bau- douin).

Elle allie souvent un travail plastique à son travail de comédienne et aime retrouver ses amis musiciens.

Manciet et les landes sont une évidence dans ma vie, sans eux je ne saurai dire. J’ai laissé un travail d’enseignante pour m’y consacrer avec les joies et les peines de ce métier. Il faut lutter pour imposer une langue mais il faut surtout être convaincu que l’on est sur scène parce qu’on a encore quelque chose à défendre, un pays, un lieu, des coutumes, des gens. Je ne suis pas passéiste, j’ai juste envie de rendre la parole à ceux qui ne l’ont pas eue ou qui ne sont plus. Porter cette langue, cette culture est une nécessité et un plai- sir, et tant que ces deux axes me porteront, m’emporteront, je continuerai.

Isabelle Loubère